Quand je vivais à Paris y'avait cette nana.. j'ai oublié son nom exprès, je veux plus la revoir. Une.. d'avocate qui bossait au barreau. Un jour je me suis retrouvée face à elle pendant un procès. Mon client était définitivement innocent, aussi vrai que 1+1=2 mais cette... s'est permit de remettre en doute TOUT ! toute l'enquête qui avait été faite par la police plus nos preuves scientifiques, de A à Z. Elle parlait de preuve non-tangible si ceci ou cela, elle critiquait le fait que notre portraitiste n'était pas censée être capable de faire une analyse de son. Bref, elle a tenté d'entourlouper tout le monde. Heureusement les faits sont les faits. Mon client a été libéré... Et comme si ça suffisait pas, cette garce ! là je le dis, vais pas me retenir pour les petits enfants, oui cette garce est venue me voir après le procès avec un grand sourire triomphant en me disant"le juge m'a félicité pour cette tribune. c'était mon premier gros procès, j'espère que tu m'en veux pas d'avoir essayé de t'écraser." J'ai secoué la tête en souriant comme si j'en avais quelque chose à faire mais elle a alors ajouté "parce que je compte bien t'écrabouiller la prochaine fois ma petite Callinger" puis elle est partie en souriant, dandinant son petit popotin serré dans son tailleur moulant de chez Dior du haut de ses Louboutins... Et dés lors j'ai su que dés que je verrais ses Louboutins je serais dans la merde monumentale. Au point que j'ai fait en sorte de ne plus être face à elle dans aucune affaire. Ca n'a pas marché du tout. 6 procès d'affilés.. comme si elle me cherchait ! j'en ai gagné 3.. et suis parti avant qu'elle puisse tentée de prendre le devant. Je suis arrivée ici à Bedford et je croyais être libéré de la peste.. Puis je suis entrée au Black Cat, un bar sympa que je ne croyais pas contaminé... Je n'ai pas vu les Louboutins mais en voyant la tête de la serveuse, j'avoue j'ai pêté un câble ! C'est quoi ce délire ! comme si après la mère j'avais à supporter la fille ! Je me suis barrée du Black Cat en colère ce soir là.. d'ailleurs la serveuse m'a renversé un verre d'eau dessus -c'est forcèment une parente de l'autre peste-. Mais il fallait que je revienne, car comme ce soir, j'ai envie de boire un verre, folle ou pas folle comme serveuse, je veux mon whisky et une cigarette. Alors bon j'ai mit mon jean noir, mes bottines, mon chemisier bordeau et j'ai prit le chemin du Black Cat. En arrivant, pas de sosie de l'autre en vue, OUF. Je vais m'installer sauf qu'au moment de la commande j'ai le terrible sentiment que comme par hasard c'est elle qui va avoir à me servir ce soir...

"J'appelle à la barre Mr Paul Nonceau" le témoin se leva et vint s'asseoir là où on lui demandait, moi je lui souriait doucement comme avec tous les autres, le mettre à l'aise c'est le plus important si on veut un témoignage clair, concis et véridique.. sauf quand on a à se frotter à cette salope Mlle Louboutin-je-me-la-pète. Je me suis approchée du témoin et me suis appuyée sur le bureau des avocats de mon parti. Je suis décontractée, naturelle, bref je dégage la gentillesse et je sais que cela met en confiance. Je commence mes questions, Blablabla où étiez vous tel jour, Blablabla qu'avez vous vu, Blablabla oh mais c'est la chemise que vous portez maintenant. Et plan ! elle se lève et regarde le juge "objection, cela n'a rien à voir avec l'affaire votre honneur" gniagniagnia. Je fronce le nez, le juge me laisse continuer car elle sait que je ne pose jamais de questions inutiles. Je me retiens de tirer la langue à mon adversaire et regarde le témoin "vous avez touché la victime non monsieur Nonceau ? donc votre chemise a été touché peut être par son sang ou même quelque chose qui aurait servi pour l'enquête. Pourquoi ne pas l'avoir donné aux enquêteurs ?" Et voilà ! Coup de maître, monsieur est gêné, je peux demander un ajout de recherches au juge et faire durer un peu plus le répit de mon innocent de prévenu. Le procès est donc reporter. Je quitte la salle et va vers la famille de mon client pour leur expliquer la suite. Mais dés que je les ai quitté, cette peste de Louboutins apparaît devant moi et me regarde mauvaise " pas mal le coup de la preuve à ajouter mais tu n'auras bientôt plus rien pour protéger ton client de la prison qui l'attend. Mes clients ont soif de justice. et veulent la tête de ce mec alors je vais leur donner sur un plateau, même si je dois te faire la peau en chemin pour le hors d'oeuvre" Elle sourit méchamment, dégage une mèche de cheveux et s'en va en trémoussant son petit popotin du haut de ses stilletos à semelles rouges. Beurk ! Elle me donne envie de gerber.
En voyant la tête de cette sale je-ne-connais-pas-le-nom-de-cette-serveuse, j'ai la même réaction. Beuuh ! Je grimace, fronce du nez et lève les yeux au ciel exaspérée. Fallait que ça tombe sur moi. Le seul soir où je débarque au Black Cat fallait qu'on me la foute comme serveuse ! Comme si le destin me détestait tellement qu'il voulait m'emmerder au plus haut point. Je la toise alors qu'elle parle « et oui, c'est moi. ça me fait autant plaisir qu'à toi de devoir le faire. mais ce soir, je ne vais pas me montrer gentille. c'est fini. et ça même si je ne comprends pas pourquoi. » qu'elle me sort en posant son plateau sur ma table. Pourquoi moi sérieux ? qu'est-ce-que j'ai fait au monde pour que la ville de ma rédemption soit pire que le purgatoire ? Je grogne et plante mes yeux dans les siens prête à tout pour qu'elle dégage vite  " un whisky espèce de vipère et dépêche toi, y'a des clients qui attendent. Pas sûr que tout le monde apprécie les salles gamines dans ton genre qui se croient tout permis." Elle va pas commencer à me chauffer celle là  " et si tu veux un s'il te plaît avec faudra me faire une risette poulette "